..." autant demander au pape d'avouer avoir rompu son voeux de chasteté " (L'oeil du prince)
Série d'émissions consacrées à Jean Moulin.
Portrait des Renseignements généraux...
Dans la collection "Combien de divisions ?" une radiographie de la police française...
La première affaire d'interdiction du port de "foulards islamiques" dans un lycée public.
Le titre du livre m'avait été soufflé par le président de la République Valéry Giscard d'Estaing...
La première " œuvre " que j'ai livré au public (…) A l'époque, j'étais motard...
Je préparais depuis longtemps un ouvrage sur les premières années de la guerre d'Algérie. Un bouquin de journaliste avec des témoignages et des documents montrant comment la quatrième République pourtant issue de la Résistance aux Allemands, avait plongé sans grandes difficultés dans la répression d'un mouvement de résistance aux Français.
Lorsque j'ai parlé de mon idée à Jean-Christophe Brochier, directeur de collection chez Actes Sud, il m'a mis en garde : "La guerre d'Algérie n'est pas un sujet grand public. Ce livre risque de n'intéresser que les historiens spécialisés qui le critiqueront parce que vous n'êtes pas historien. Essayez donc plutôt d'utiliser votre documentation pour écrire un roman."
Un an plus tard, après bien des hésitations et des réécritures, le manuscrit devenait livre dans la collection Babel noir d'Actes Sud. C'est en Corse où j'étais allé passer l'été que j'ai reçu, quelques mois à peine après la sortie de Mon colonel, un appel de la productrice Michèle Costa-Gavras qui
souhaitait en acheter les droits afin que son mari l'adapte pour le cinéma et que Laurent Herbiet, alors premier assistant d'Alain Resnais, le mette en scène.
Le film a été réalisé. Il s'est simplement écoulé entre les premiers contacts et la première projection une période de sept ans. La durée de la guerre d'Algérie.
J'ai assisté à une partie du tournage qui s'est déroulé dans la région de Sétif, celle où j'avais localisé l'action de mon roman. J'ai ainsi pu voir mon colonel Raoul Duplan et son lieutenant Guy Rossi, en uniforme de l'époque, saluer le drapeau français dans la cour de la caserne où je jouais en 1957 lorsque j'avais 9 ans.
J'ai pu les entendre échanger les phrases que j'avais écrites. Et depuis, je ne m'en lasse pas. Dès que je suis invité à une projection avec débat, j'accours et je parle du livre, du film et de l'ambiance d'une Algérie qui ne savait pas qu'elle vivait les derniers moments d'une présence française qui avait duré plus de 130 ans.
"La Quatrième république issue de la Résistance aux Allemands, avait plongé dans la répression d'un mouvement de résistance aux Français."