..." autant demander au pape d'avouer avoir rompu son voeux de chasteté " (L'oeil du prince)
Série d'émissions consacrées à Jean Moulin.
Portrait des Renseignements généraux...
Dans la collection "Combien de divisions ?" une radiographie de la police française...
La première affaire d'interdiction du port de "foulards islamiques" dans un lycée public.
Le titre du livre m'avait été soufflé par le président de la République Valéry Giscard d'Estaing...
La première " œuvre " que j'ai livré au public (…) A l'époque, j'étais motard...
Catherine Erhel est décédée cette année. Elle avait quitté Libération en même temps que moi, en 1995, au moment où une grande partie des salariés du journal avait renoncé à en demeurer les actionnaires majoritaires. Cinq ans plus tard, alors qu'elle venait d'entrer au Nouvel Observateur, Catherine Erhel m'a proposé de préparer avec elle un documentaire sur l'affaire Markovic.
Mes seules connaissances en la matière étaient alors que Stephan Markovic, jeune yougoslave en exil devenu garde du corps d'Alain Delon, avait été assassiné en 1969 et que le nom de Georges Pompidou avait été évoqué dans le dossier. J'ai lu les journaux de l'époque et retrouvé des témoins qui ne s'étaient jamais exprimé
sur le sujet, en particulier le juge d'instruction René Patard et le commissaire de police Claude Bardon. Après quelques mois d'enquête, notre intime conviction était forgée : la mort de Stephan Markovic, vraisemblablement au cours d'un règlement de comptes entre voyous, avait été utilisée par certains barons du gaullisme pour fomenter un complot destiné à empêcher Georges Pompidou de succéder au général De Gaulle.
Avec Catherine Erhel et Reynold Ismard, le réalisateur, nous avons sillonné la France pour faire raconter leurs souvenirs aux témoins encore vivants de l'affaire. Notre panel était vaste puisqu'il allait de François Marcantoni, truand corse à la retraite à Edouard
Balladur, ancien conseiller de Pompidou en passant par Roland Dumas qui avait été l'avocat du frère de Stephan. Avec toutefois deux absents de marque : madame Claude Pompidou et Alain Delon qui, en réponse à ma demande d'interview, avait fait répondre par ses avocats qu'il se réservait le droit d'intenter des poursuites judiciaires contre nous.
J'avais imprudemment annoncé, lors d'un festival du roman noir de Frontignan que j'allais écrire une fiction sur la campagne de rumeurs qui avaient failli mettre un terme à la carrière politique de Georges Pompidou et profondément atteint son épouse. Mon projet n'a pas encore vu le jour mais cela ne devrait plus tarder.
"La mort de Markovic avait été utilisée par certains barons du gaullisme"