J'étais responsable adjoint du " Service société " de Libération lorsque, avec François Reynaert qui suivait les questions religieuses et est devenu par la suite chroniqueur au Nouvel Observateur, nous avons décidé en 1988 de nous pencher sur la première affaire d'interdiction du port de "foulards islamiques" dans un lycée public.

Nous avons rapidement débordé de ce cadre et essayé de rendre accessible au grand public la difficile question des relations conflictuelles entre les églises et l'Etat en France.

Nous avons rencontré une foule de prêtres, pasteurs, rabbins, imams et militants laïques et construit une somme fort érudite mais non dénuée d'humour. Notre livre devait, dans notre esprit, devenir l'ouvrage de référence sur le sujet et connaître un succès com-