..." autant demander au pape d'avouer avoir rompu son voeux de chasteté " (L'oeil du prince)
Une fois de plus, j'étais en Corse. Je voulais oublier un peu le thème de la guerre d'Algérie...
Le réalisateur Guy Girard m'a demandé de travailler avec lui sur les Renseignements généraux...
L'histoire du juge tombé amoureux d'une prostituée...
L'exode des Pieds-noirs, fiction et interview mêlées...
Une idée du cinéaste Costa Gavras autour du thème de l'humiliation.
J'ai découvert en écrivant cette série policière les joies d'avoir à se conformer à un "cahier des charges".
Un ouvrage présentant l'histoire de la ville de Montpellier depuis sa fondation jusqu'à nos jours.
Stephan Markovic, jeune yougoslave en exil devenu garde du corps d'Alain Delon...
Des lycéens Pieds-noirs se jetant corps et âmes dans le combat perdu d'avance des derniers partisans de l'Algérie française...
Je préparais depuis longtemps un ouvrage sur les premières années de la guerre d'Algérie...
Je préparais depuis longtemps un ouvrage sur les premières années de la guerre d'Algérie. Un bouquin de journaliste avec des témoignages et des documents montrant comment la quatrième République pourtant issue de la Résistance aux Allemands, avait plongé sans grandes difficultés dans la répression d'un mouvement de résistance aux Français.
Lorsque j'ai parlé de mon idée à Jean-Christophe Brochier, directeur de collection chez Actes Sud, il m'a mis en garde : "La guerre d'Algérie n'est pas un sujet grand public. Ce livre risque de n'intéresser que les historiens spécialisés qui le critiqueront parce que vous n'êtes pas historien. Essayez donc plutôt d'utiliser votre documentation pour écrire un roman."
Un an plus tard, après bien des hésitations et des réécritures, le manuscrit devenait livre dans la collection Babel noir d'Actes Sud. C'est en Corse où j'étais allé passer l'été que j'ai reçu, quelques mois à peine après la sortie de Mon colonel, un appel de la productrice Michèle Costa-Gavras qui
souhaitait en acheter les droits afin que son mari l'adapte pour le cinéma et que Laurent Herbiet, alors premier assistant d'Alain Resnais, le mette en scène.
Le film a été réalisé. Il s'est simplement écoulé entre les premiers contacts et la première projection une période de sept ans. La durée de la guerre d'Algérie.
J'ai assisté à une partie du tournage qui s'est déroulé dans la région de Sétif, celle où j'avais localisé l'action de mon roman. J'ai ainsi pu voir mon colonel Raoul Duplan et son lieutenant Guy Rossi, en uniforme de l'époque, saluer le drapeau français dans la cour de la caserne où je jouais en 1957 lorsque j'avais 9 ans.
J'ai pu les entendre échanger les phrases que j'avais écrites. Et depuis, je ne m'en lasse pas. Dès que je suis invité à une projection avec débat, j'accours et je parle du livre, du film et de l'ambiance d'une Algérie qui ne savait pas qu'elle vivait les derniers moments d'une présence française qui avait duré plus de 130 ans.
"La Quatrième république issue de la Résistance aux Allemands, avait plongé dans la répression d'un mouvement de résistance aux Français."