..." autant demander au pape d'avouer avoir rompu son voeux de chasteté " (L'oeil du prince)
Dès les premières heures d’audience, l’affaire Bissonnet s’est transformée, au moins provisoirement...
Le second procès de l’assassinat à Castelnau-le-Lez de Bernadette Bissonnet, pharmacienne en retraite...
« On me dit tatillon. C’est vrai. Tout est classé dans ma tête. De A jusqu’à Z » a lancé devant...
« Papa a fait une connerie mais le fond du dossier n’a pas changé. » Florent, un des deux fils...
Les débats autour du fichier Edvige, les déclarations de Michèle Alliot-Marie et de François Fillon ainsi que recul de Nicolas Sarkozy me rappellent de vieux souvenirs.
Une polémique semblable s’était en effet développée en 1990. Le président de la République s’appelait alors François Mitterrand, son ministre de l’Intérieur Pierre Joxe et son Premier ministre Michel Rocard.
Ce dernier, face aux protestations des organisations de défense des droits de l’homme, avait du retirer en catastrophe un décret autorisant les R.G. à « collecter, conserver et traiter des informations nominatives qui font apparaître l’origine ethnique en tant qu’élément de signalement, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses ou l’appartenance syndicale des personnes majeures pour l’accomplissement exclusif de leurs missions de recherche et de centralisation des renseignements d’ordre politique social et économique nécessaires à l’information du gouvernement. » Il ne manquait à l’époque que l’extension du fichier aux mineurs, la référence à la santé et aux préférences sexuelles des fichés.
Aujourd’hui, pas plus qu’en 1990, l’utilité d’un service de police destiné à informer le ministre de l’Intérieur et ses préfets sur les opinions des citoyens n’est remise en question.
Je propose ci dessous un lien vers un extrait de mon livre Les RG à l’écoute de la France, qui, je l’espère, apportera une contribution à ce débat sur le fichage des Français.
Francis Zamponi. septembre 2008.