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« La Nation exprime sa reconnaissance aux femmes et...
Le 3 mai, journée de la liberté d'expression, un modeste rassemblement a été organisée devant le siège...
Le journaliste américain Hank Albarelli vient de publier A terrible mistake, un livre dans lequel...
Le meurtre du préfet Claude Erignac avait provoqué plus d’émotion qu’aucun des nombreux homicides jamais commis en Corse.
Plus d’émotion, certes, mais aussi peu de rigueur dans l’enquête puisque les péripéties du procès d’Yvan Colonna exhibent aujourd’hui les dysfonctionnements qui ont ponctué ces investigations hors normes. (voir Eagle Four, mon livre coécrit avec Roger Marion, ancien patron de la Division nationale antiterroriste).
À la cavale d’Yvan Colonna, causée par des fuites dans la presse, à la rivalité entre la police judiciaire locale et la PJ antiterroriste, à la concurrence entre la gendarmerie et la police, aux antagonismes entre magistrats, sont venues s’adjoindre les interventions intempestives du successeur de Claude Erignac, de ses collaborateurs, des élus et des membres du gouvernement.
Rien n’a donc manqué pour que le procès qui devait marquer le triomphe de l’état de droit en Corse se transforme en fiasco.
Dès la mort du préfet, le ton était donné avec une bataille pour savoir à qui reviendrait le privilège de procéder aux premières constatations.
Dix ans plus tard, avec la déposition du commissaire Didier Vinolas venu jurer à la barre de la cour d’assises qu’il avait sans succès tenté de mettre justice et police que la piste de deux des assassins, la boucle est bouclée.
Quelque soit le verdict, la République aura montré une fois de plus qu’elle est incapable de gérer correctement une affaire politique.
Francis Zamponi, mars 2009