..." autant demander au pape d'avouer avoir rompu son voeux de chasteté " (L'oeil du prince)
Depuis les années soixante, le mot arabe " couscous " s'est introduit dans la langue française. Aujourd'hui, c'est celui de djihad que l'on voit fleurir. Jamais, durant ma longue carrière de journaliste, je n'ai aussi souvent entendu ou lu le terme de Djihad ou de djihadiste. Des termes qui, pour beaucoup de nos compatriotes, sont indéfectiblement des synonymes de terroristes ou d'assassins.
En cette année où l'Algérie célèbre le cinquantième anniversaire de son indépendance, un regard sur la vie de l'émir Abdelkhader, ce héros national dont le corps a été rapatrié de Syrie à Alger en 1966, m'a semblé être une intéressante approche des deux sens du mot jihad.
Le premier, le " grand jihad " possède un sens symbolique, ésotérique, même puisqu'il s'agit de la " mujahada " la lutte contre son pire ennemi : soi-même.
Le second le " petit djihad ", possède un sens guerrier. Il est traditionnellement considéré comme plus vulgaire par les théologiens musulmans. C'est dans ce sens, celui de croisade contre les infidèles, qu'il est le plus employé aujourd'hui et c'est même ce seul sens que doivent lui attribuer la majorité de nos concitoyens qu'ils soient athées ou croyants.
Abdelkader, durant ses 76 ans d'existence a pratiqué les deux djihad. Le petit, la lutte contre les infidèles, par intermittence, pendant une quinzaine d'années. Le grand, la lutte intérieure contre soi-même, il l'a pratiqué depuis environ l'âge de 15 ans jusqu'à sa mort. (...)
Nouvelle naissance pour mon roman " Le boucher de Guelma ". Les éditions Gallimard éditent en effet dans leur collection Folio Policier ce roman paru en 2007 au Seuil. J'y raconte l'histoire de Maurice Fabre, sous-préfet en Algérie pendant l'insurrection de mai 1945 et confronté au hasard d'un voyage de tourisme à la mémoire de sa participation active à la répression menée contre les nationalistes algériens soixante ans plus tôt (...)
J'ai écris à l'intention d'un éditeur uniquement numérique (SKA édition) ce qu'il nomme un " polar érotique " : Corps du délit.
Plus, par curiosité, (en serais-je capable ? me suis-je demandé), que par intérêt financier.
Je suis parvenu à terminer l'ouvrage qui, je l'avoue, m'a procuré une certaine satisfaction scripturale. J'ai essayé de créer de vrais personnages et de les confronter à une intrigue qui tienne la route. J'espère être parvenu à mes fins (...)
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(JT du OFF" de Montpellier)
Voici une interview fort intéressante de Francis Zamponi. L'auteur parle notamment de la manière dont il est passé de l'écriture d'ouvrages docu- mentaires et journalistiques à la fabrication de romans, de l'importance et de l'usage du "réel" dans ses fictions. Francis Zamponi dit également l'interrogation principale qui l'a mené à écrire des romans dont la fiction se déroule dans le contexte de la guerre d'Algérie : comment des anciens résistants, des fonctionnaires, des institutions et des politiques ont pu si vite oublier les leçons de la période de l'occupation nazie, et ne pas se pas se poser de questions face à l'usage de la torture, des camps, des "pouvoirs spéciaux" et l'abandon de la liberté de la presse... L'interview est conduite par Raymond Alcovère et est réalisée par Jean-Pascal Girou en collaboration avec le "JT du OFF" de Montpellier.
Photos Paul Coudsi