..." autant demander au pape d'avouer avoir rompu son voeux de chasteté " (L'oeil du prince)
Une fois de plus, j'étais en Corse. Je voulais oublier un peu le thème de la guerre d'Algérie...
Le réalisateur Guy Girard m'a demandé de travailler avec lui sur les Renseignements généraux...
L'histoire du juge tombé amoureux d'une prostituée...
L'exode des Pieds-noirs, fiction et interview mêlées...
Une idée du cinéaste Costa Gavras autour du thème de l'humiliation.
J'ai découvert en écrivant cette série policière les joies d'avoir à se conformer à un "cahier des charges".
Un ouvrage présentant l'histoire de la ville de Montpellier depuis sa fondation jusqu'à nos jours.
Stephan Markovic, jeune yougoslave en exil devenu garde du corps d'Alain Delon...
Des lycéens Pieds-noirs se jetant corps et âmes dans le combat perdu d'avance des derniers partisans de l'Algérie française...
Je préparais depuis longtemps un ouvrage sur les premières années de la guerre d'Algérie...
C’était dans les années 1970, le LSD et autres hallucinogènes étaient alors fort en vogue chez les jeunes gens dont je faisais partie. J’étais tombé, par je ne sais plus quel hasard, sur une histoire qui s’était déroulée à Pont-Saint-Esprit : en 1951, le pain du boulanger local avait produit chez une centaine d’habitants de cette petite ville du Gard de violentes crises d’hallucinations. J’avais alors rédigé le synopsis d’un film que j’avais proposé à la chaîne de télévision nommée en ce temps là FR3. Faute de réponse, j’avais rangé mon projet parmi les affaires classées.
Trente ans plus tard, à la demande d’Adam Biro qui avait été l’éditeur de mon premier ouvrage, j’ai cherché un sujet de fait-divers susceptible de me fournir la matière d’un livre et j’ai exploré mes vieilles archives. L’affaire du « pain maudit » a ainsi refait surface. Pendant que je rédigeais « le mal des ardents » ce sujet, dont je croyais être le seul au monde à me souvenir, est redevenu d’actualité. D’abord parce que, pour des raisons que j’ignore, France 3 a décidé d’en tirer un téléfilm et ensuite parce qu’un journaliste américain a cru voir derrière cet empoisonnement collectif la main des services secrets américains.
Sur l’origine de cette épidémie, aucune des hypothèses émises n’a jamais été
validée.
- Résurgence du « mal des ardents » médiéval provoqué par l’ergot de seigle, un parasite des céréales ?
- Contamination de la farine par un produit chimique destiné à éviter la prolifération de champignons sur les grains ?
- Utilisation maladroite d’un appareil destiné à fabriquer du pain blanc avec de la farine grise ?
- Ou encore, et c’est la thèse du journaliste américain Hank Albarelli, expérimentation sauvage par la CIA d’une arme chimique à base de LSD, substance découverte huit ans plus tôt par le chimiste suisse Albert Hofmann ?
Mon livre ne prétend pas résoudre une énigme sur laquelle des médecins, des biologistes, des policiers et des magistrats se sont cassés les dents.
Son unique ambition est de retracer, le plus fidèlement possible, la chronique des quelques mois au cours desquels les Spiripontains se sont retrouvés en proie à des maux dont il ignoraient la cause et dont personne ne connaissait le remède. En butte à la curiosité des médias, à l’inefficacité de la machine judiciaire, puis à l’indifférence générale, les victimes et leurs proches ont vécu des drames dont les rares survivants souffrent encore.