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Pour avoir qualifié de « délation » une enquête sur l’aménagement du littoral de la Corse réalisée par le journaliste Enrico Porsia, fondateur du site Amnistia.net, Joseph-GuyPoletti, le directeur du mensuel Corsica a été condamné le 24 septembre 2009 par la cour d’appel de Bastia à verser 1000 euros de dommages au journaliste, 500 euros de dommages à la société de presse Amnistia.net et à régler les frais de justice. Sous réserve du pourvoi en cassation annoncé.
Dans son enquête sur le PADDUC, le plan d’occupation des sols en Corse, publiée en septembre dernier, Enrico Porsia avait attiré l’attention sur les pratiques urbanistiques de trois personnalités insulaires, Camille de Rocca Serra, président de l'assemblée de Corse, Ange Santini, président de l'Exécutif Jérôme Polverini, président de l'Office de l'Environnement.
La publication des investigations d’Enrico Porsia a, dans un premier temps, provoqué le report du vote sur le PADDUC qui sera modifié avant d’être soumis à un débat public.
Mais elle a aussi provoqué le plasticage, le 26 août dernier de la voiture du journaliste garée pour la nuit devant son domicile dans le sud de la Corse.
Un attentat considéré par la gendarmerie comme « un avertissement » pour avoir fouillé dans un domaine extrêmement sensible tant sur le plan politique que sur le plan financier.
Il serait exagéré d’écrire que les confrères d’Enrico Porsia l’ont massivement soutenu ou ont profité de l’attentat pour se pencher sur la véracité du sujet« explosif » de son enquête. Ni dans l’île ni sur le continent.
Photo en haut à droite : La voiture du journaliste après son plastiquage (Copyright : EP)