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« On est dans un monde où tout se sait. La notion de secret d’état n’existe plus ! » a déclaré le 19 juin dernier à Bruxelles Nicolas Sarkozy. Sans prendre le risque de qualifier de menteur de le Président de la République, cette déclaration péremptoire mérite d’être pour le moins nuancée.
J’ai tenté dans mon dernier livre de démonter le complot qui, à partir de l’assassinat de Stefan Markovic, le garde du corps d’Alain Delon, a failli écarter Georges Pompidou de la vie politique française.
Pourquoi cette machination politicienne a-t-elle été découverte ? Parce que le secret d’état qui l’entourait a été levé ? Non, tout simplement parce qu’elle a raté. Ce qui est d’ailleurs le cas de la plupart des manœuvres occultes de l’État qui ne sont découvertes que lorsqu’elles échouent. Et encore, même dans ce cas, toute la vérité n’est pas révélée et en tout cas, pas devant la justice qui se heurte, et risque de se heurter de plus en plus, puisque des textes sont en préparation à cette fin, au verrou du secret défense.
Depuis l’assassinat au Gabon de l’animateur télé Philippe Dieuleveult en 1985, jusqu’à l’attentat de Karachi en 2002 et en passant par l’affaire des frégates de Taïwan, celle des listings de Clearstream ou enfin celle du massacre des moines de Tibéhirine, la liste est trop longue pour être citée des dossiers dont les citoyens n’entreverront jamais qu’une minime fraction.
Nous ne pouvons donc qu’essayer à l’aide de fragments, un peu comme des paléontologues, de reconstituer la partie immergée de ces icebergs couverts par un pesant secret d’état que le président de la République affirme pourtant avoir totalement disparu.
Francis Zamponi, Juillet 2009