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La peste soit de celui qui a eu l’idée de lancer un débat sur l’identité nationale. Il m’a perturbé et, comme le chantait Juliette Greco :
« Je ne sais plus qui je suis ! »
Cette question d’identité que je ne m’étais jamais posée me taraude. Les symboles de la République française, drapeau tricolore ou devise "Liberté, Egalité, Fraternité" sont couverts de tant de taches que je n’ose m’y référer : la guillotine, la répression de la Commune de Paris, la colonisation, les "guerres justes", les condamnations d’innocents au nom du peuple français…
La liste serait trop longue pour que j’entreprenne de la dresser. Alors que me reste-t-il ? Même pas la langue puisqu’elle a été imposée à nombre de mes concitoyens qui disposaient pourtant de la leur.
Le général De Gaulle avait de la France, disait-il, "une certaine idée". Elle a tant varié au gré des événements qu’elle ne peut guère plus me servir de repère.
J’allais sombrer dans le désespoir lorsque j’ai tout à coup compris pourquoi je ne parvenais pas à définir ce que serait mon identité française. C’est tout simplement parce qu’il n’y a plus de France ! Le président du Conseil Guy Mollet n’avait-il pas déclaré en 1956 : « A l’ensemble des Français, je veux rappeler que la France sans l’Algérie, ce ne serait plus la France ».
La France depuis 1962 n’est donc plus la France. Pas étonnant qu’elle soit depuis à la recherche de son identité.
Francis Zamponi, le 22 janvier 2010