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« On me dit tatillon. C’est vrai. Tout est classé dans ma tête. De A jusqu’à Z » a lancé devant la cour d’assises Jean-Michel Bissonnet. L’examen des documents saisis par la police judiciaire lors de l’audition, pour une autre affaire, d’un détenu, confirment cette auto-analyse. Dans le dossier de quinze pages brandit vendredi dernier par l’avocat général figurent tous les éléments permettant d’accuser Amaury d’Harcourt d’avoir, en 2006, préparé le meurtre de Bernadette Bissonnet. Y figurent, entre autres pièces, le plan de la propriété du vicomte, la description de sa demeure et même les plats qu’il faisait servir à ses invités. Le constant souci de l’accusé de ne rien laisser au hasard lui a fait multiplier les conseils au futur faux témoin. Il avait même rédigés certains de sa main.
Jean-Michel Bissonnet exprime dans ces courriers qui auraient dû rester secrets son mépris de la justice et de la gendarmerie. Il avait tout prévu afin de permettre au témoin surprise d’être crédible lorsqu’il affirmerait que le vicomte l’avait contacté pour lui proposer de commettre un meurtre.
Sur le fond du dossier, cette révélation n’apporte rien sur l’innocence ou la culpabilité de l’accusé. Elle n’en montre pas moins les limites qu’il est capable de transgresser pour assurer sa défense.
Le président Mocaer a ordonné que cette tentative de « subornation de témoin » soit l’objet d’une enquête dont, ancien juge d’instruction, il assurera la direction.
Voir l'article sur les "victimes indirectes"